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ALD-2013
Stéphane HESSEL disait : " INDIGNONS-NOUS ! " . Tu dis : " AGISSONS POUR NE PAS ÊTRE DES SALAUDS ! ".
Jusqu'à ton dernier souffle tu t'es battu pour les autres. Aujourd'hui encore, tu te bats à nos côtés pour plus de justice et d’humanité.
Tu as raison, certaines périodes ne peuvent supporter l’indifférence. Nous vivons un moment de mutation dont l’issue définira l’avenir de la planète et de l’humain. L’impact sera encore plus important en termes de victimes que celui des dernières guerres car il sera irréversible. Tchernobyl tue et tuera encore et, par ses fuites radioactives, Fukushima montre qu’il n’en est qu’à ses balbutiements et qu’il continuera pour des siècles et des siècles. N’est-ce pas assez ? Faut-il encore expliquer que 26280 espèces disparaissent chaque année du fait de l’activité humaine ? Les preuves sont innombrables. Il est des moments lors desquels il est indigne de ne rien faire.
«J’étais dans le camp des salauds : ceux qui laissent faire et finalement attendent que toutes les choses s’arrangent.»
C’est la sentence que tu t'infliges, cher Albert JACQUARD, au vu de ton ignorance coupable durant la dernière guerre mondiale.
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Mars 2013 - Albert JACQUARD
pour
Aidons la démocratie
Saint Sulpice allait être bondée. On viendrait de très loin pour saluer une dernière fois cet immense petit Monsieur. Nous voulions être proches, tant physiquement que moralement, pour rendre un dernier hommage à Albert Jacquard. C’est pourquoi nous sommes partis très tôt, ce matin du jeudi 19 septembre 2013, de façon à partager l’ultime moment de cet Homme de bonne volonté. Finalement, nous avons été encore plus proches que nous ne l’aurions souhaité. C’est dans une église aux trois quarts vides que quelques fidèles de ce grand esprit l’ont salué une dernière fois. Les « officiels » étaient aussi présents que Dieu en enfer. Nous étions loin des prétendues obsèques nationales pourtant méritées. Le moment le plus émouvant fut le départ du corbillard sous les applaudissements.
Espérons que c’était plus qu’un : « Salut l’artiste, tu nous as bien amusés ! ».
 
Nombreux sont ceux qui t’aimeront toujours Albert. Tu étais là pour les autres. Ils ne l’ont pas tous été pour toi.  Personnellement, il ne m’a pas été donné de rencontrer plus belle personne humaine que toi.
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